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Cette plaquette est celle de la MEMOIRE et aussi celle de l’Héritage . Francis Chirat a bien voulu réaliser à des fins pédagogiques ce digest de l’Histoire du grand maquis de l’Aigoual Cévennes et son environnement dans l’Armée secrète des Mouvements Unis de la Résistance . Pour la Mémoire , dans cet historique de l’Aigoual Cévennes , grand et glorieux rassemblement dont l’existence fut courte , il y a la saga d’une bonne partie de la Résistance M.U.R. du Gard ,concernant ses maquis de l’Aigoual , mais aussi leur mouvance , de Nîmes, Le Grau du Roi, Sommières et même Ganges, étroitement uni à Lasalle, Saint Hippolyte du Fort et Valleraugue. La montée en puissance de cette résistance, surestimée par l’adversaire, lui donna un grand rayonnement dans notre département. C’est aussi, la mémoire d’un pays de montagne moyenne, mais très accidentée, dont les pentes ont été habitées depuis plus longtemps qu’on ne le pense, sorte de refuge dans lequel s’est perpétuée une tradition d’accueil et de LIBERTE.
Le grand Maquis a eu un comportement plus qu’honorable dans les combats pour la Libération comme le rappellent les inscriptions brodées en lettres d’or sur son vieux drapeau . Passé à l’offensive dès le 15 août 44 il s’est déployé sur la ligne pont d’Hérault, Ganges, Saint Hippolyte du Fort ,Quissac , Sommières , accrochant presque toutes les colonnes et formations ennemies , leur occasionnant des retards préjudiciables et des pertes importantes comme Marceau l’avait voulu . Prévue longue et difficile par le planning allié , la Libération du midi de la France fut subitement accélérée par le repli du dispositif militaire allemand (sauf Toulon et Marseille) que le chancelier Hitler se résigna à ordonner le 17 août . Après la libération du Gard , les composantes extérieures de l’Aigoual Cévennes –comme le groupement de gendarmerie de l’Hérault- s’en retournèrent , de nombreux volontaires partirent vers le front avec la brigade légère du Languedoc , d’autres servirent dans l’ armée ou dans des unités territoriales , d’autres encore rentrèrent dans leurs foyers . Puis vint le temps de la mémoire , au flambeau solidement tenu par les chefs historiques des vieux maquis , sur les hauts lieux de cette résistance populaire dont de nombreux combattants eurent le privilège de mener sur leur terre un juste combat pour la Liberté . C’est ce que font , en particulier ,les enseignants qui veulent bien œuvrer pour la mémoire en apportant leur aide aux derniers survivants pour le concours national de la Résistance et de la Déportation . Ils sont nos amis . Enfin , parce que nos rangs s’éclaircissent de plus en plus vite , est venu le temps de l’héritage que nous avons voulu placer en de bonnes mains . Cela a été possible grâce à l’entente régnant chez les anciens de l’Aigoual Cévennes , sous la houlette oh combien amicale et attentive de Jean Guiraud qui pendant 20 ans fut un président proche de tous . Tout se fit dans les meilleures conditions possibles , parce que des enfants , des petits enfants de déportés , de maquisards , de résistants , de vieux amis acceptent d’assumer pour l’avenir ce devoir de mémoire auquel ils participent depuis longtemps . Ils nous ont montré ce dont ils sont capables à l’occasion du soixantième anniversaire de la victoire de Cornély ,et de la libération du département . Colonel (ER) JeanCastan |
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